M. GILLOT était interrogé par les journalistes de radio Guadeloupe ce lundi soir 6 septembre 2010 .
Sur l'épidémie de dengue , il déplorait le peu d'implication de l'état , alors qu'à l'origine de l'épidémie , il faut bien dire qu'il y a l'incurie des élus à éliminer les gites larvaires (déchets et carcasses) , comme le lui faisait d'ailleurs remarquer un journaliste . Toujours cette propension à éluder ses responsabilités et à tendre la main tout en réclamant plus de pouvoirs, qui caractérise notre classe politique locale .
Mais le sujet qui intéressait surtout les journalistes était celui de la réforme des institutions .
Sur ce sujet brulant , M. GILLOT a des précautions oratoires absolument admirables et nous donne une démonstration magistrale de la technique du double langage : ou comment dire qu'entre LUREL et lui il n'y a aucune divergence , tout en indiquant quelles sont ces divergences . Croyez moi , c'est du grand art ; mais donnons quelques exemples :
Sur les institutions futures , M.GILLOT nous confirme que M. LUREL a exprimé son choix "personnel" ; mais que lui-même attend celui des guadeloupéens : c'est beaucoup plus qu'une nuance !
Maintien des deux entités (région et département), mais assemblée unique , ils semblent d'accord ; mais le doute subsiste sur la structure présidence de l'assemblée et présidence de l'exécutif où les choses ne paraissent pas bien établies . Les deux hommes partagent , en tous cas , le souci de ne rien laisser paraître de leurs divergences , alors qu'il est évident que M. GILLOT n'a renoncé à rien : ni à ses idées , ni à ses ambitions . Lesquelles sont opposées à , et concurrentes de , celles de ce cher Victorin .
Justifiant l'assemblée unique par le souci d'éviter la "cacophonie "entre deux exécutifs , M. GILLOT nous dit le contraire de ce qu'il a , comme Victorin LUREL , répété des années durant : que l'entente était parfaite et la synergie totale entre les deux institutions et leurs présidents respectifs . L'union était elle un combat ? Sinon pourquoi une assemblée unique ?
Un journaliste lui faisant observer le manque d'enthousiasme des populations pour les débats sur les institutions , M. GILLOT veut bien le reconnaître ; tout en le déplorant . Que M. GILLOT se rassure ; il y a des gens qui se passionnent pour le sujet , mais il faut craindre que ce ne soit pas dans le sens qu'il pourrait souhaiter : au CSLR , pour ne citer que lui , il est des citoyens fermement décidés à combattre avec la plus grande énergie les projets de DUPONT-GILLOT et DUPOND-LUREL .
Et toujours , chez M. GILLOT , cette tentation totalitaire autant qu'illusoire d'un "projet de société "unanimiste !L'unanimisme est la caractéristique des dictature totalitaires , et encore n'est elle qu'une façade .
En fait , M. GILLOT s'accomoderait parfaitement du désintérêt des citoyens qui laisserait les mains libres aux élus pour faite cuire leur petite tambouille politicienne ; car c'est bien de cela qu'il s'agit mais 2003 a montré que le peuple ne se laisse pas "couillonner " si facilement .
La politique partisane revient d'ailleurs très vite sur le tapis : M. GILLOT confirme à ses interlocuteurs qu'il est toujours partant pour les cantonales et la présidence du conseil général (tant qu'il existera encore) comme pour les sénatoriales et plus encore , si Dieu lui prête vie . D'ailleurs , le GUSR , son parti, présentera son propre projet de réforme instituitionnelle (tiens , tiens ) et lui-même ne sera jamais inscrit au PS (sauf au Sénat , bien sûr !) .
Quand on vous dit que l'union est un combat !!!
Je laisse RFO pour écouter la fin de l'interview de Jules OTTO : même prudence de sioux sur le sentier de la guerre ! Surtout ne rien dire qui puisse fâcher le partenaire ! L'exercice délicat de l'équilibriste sur son fil instable .
ll parait que le camarade DURIMEL ferait des siennes . Ah ! ces verts ! un jour verts pomme , le lendemain verts caca d'oie ; comment compter sur de tels instables ?
En fait , le grand espoir de M. LUREL c'est de grignoter assez de supports sur sa droite comme sur sa gauche pour se donner une majorité centrale lui permettant d'accéder à une position comparable à celle de ses compères de Martinique et de Guyane ; c'est qu'en n'étant "QUE" president de région , il fait un peu minus entre deux" PRESIDENTS TOUT COURT ".
Malheureusement pour lui , M. LUREL risque fort de se trouver pris comme une mince tranche de jambon en sandwich entre deux tranches de pain :
La gauche 74ziste d'un côté , la droite droit -commun-ale de l'autre .
Ce que M. LUREL se prépare , c'est sans doute un avenir de tranche de jambon ! Gare à la date limite de consommation !