2 février 2012
4
02
/02
/février
/2012
13:09
Le cas de l'usine sucrière de Marie-Galante pourrait être un cas d'école pour les économistes :
Un produit ancien, banal , à faible valeur ajoutée .
Un marché mondialisé , soumis à la concurrence internationale des pays à main oeuvre bon marché (canne ) comme à celle de pays industrialisés (betterave).
Une sole cannière exiguë et décroissante .
Un outil industriel obsolete , perpétuellement en panne , bon pour le musée .
Une énergie peu disponible et chère pour faire tourner l'outil .
Une absence de capitaux , l'appel systématique à la subvention publique .
En un mot , toutes les raisons pour dire STOP !
Je vois bien que celà poserait de gros problèmes aux ouvriers de l'usine et aux planteurs : Indemnisons les premiers , ce sera toujours moins cher que de subventionner l'usine à fonds perdus ; orientons les planteurs vers le RHUM dont la production est bénéficiaire . L'augmentation des quotas et un problème administratif , donc soluble .
Mais surtout consacrons tous ces fonds publics à développer des activités innovantes , créatrices de valeur ajoutée et d'emplois pérennes . S'accrocher à des activités agonisantes est suicidaire ; personne , jusqu'à nouvel ordre , ne voudrait abandonner l'automobile pour revenir à la traction animale . Pourtant , les fabricants de cabrouets ont aussi souffert en leur temps .
Je conseille vivement à nos décideurs , syndicalistes , hommes politiques , et même aux quelques journalistes qui savent lire (si , si, il y en a ...) la lecture de SCHUMPETER et l'étude de sa théorie (vérifiée) de la DESTRUCTION CREATRICE . http://fr.wikipedia.org/wiki/Joseph_Schumpeter
Published by sosthene