11 janvier 2012
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Deux représentants du patronat guadeloupéen répondaient hier soir aux questions des journalistes de RCI ; le moins que l'on puisse dire , c'est que l'ambiance n'était pas à la fête !
Résumons le propos : Au moment où la crise mondiale commençait à se faire sentir chez nous , le LKP a encore plus enfoncé l'économie guadeloupéenne . Avec la prudence d'usage , les représentants des entreprises éludaient la question de la plus ou moins grande responsabilité des deux facteurs déstabilisants : on évite d'agiter le chiffon rouge ... Mais chacun sait que le LKP a été beaucoup plus déstabilisant en ce sens qu'il a ruiné la confiance dans la Guadeloupe , dissuadé les initiatives , découragé les entrepreneurs . Et que la confiance n'est jamais revenue . Ceux qui ont pu se dégager l'ont fait ; ceux qui sont piègés , font avec , sans illusions .
Sans illusions , non plus , les 12 000 nouveaux chomeurs recensés depuis 2009 !
Sur les Fonds de Placement supposés financer l'économie locale avec des ressources financières locales , nos deux patrons , tout en en approuvant le principe , restaient sceptiques sur les effets concrets à en attendre : encore une fois , ce type de dispositif , pour être efficace , suppose la CONFIANCE de l'investisseur ; or la CONFIANCE n'est pas au rendez-vous . Si l'on ajoute que le guadeloupéen n'a pas une tradition d'investisseur dans l'économie mais plutôt dans l'immobilier , l'idée des fonds de placement ne part pas sur les meilleurs bases ; et j'ajoute :malheureusement .
Il est un facteur déstabilisant qui n'a pas été évoqué dans cet entretien : c'est l'incertitude statutaire et/ou institutionnelle . Il n'est pas dans la tradition des organisations patronales de s'immiscer trop clairement dans les débats politiques ; ce qui ne les prive pas d'avoir des idées sur ces sujets . Or dans la liste des facteurs déstabilisants de notre économie insulaire , le problème institutionnel pèse d'un poids considérable . L'incertitude est l'ennemie de l'investisseur ! Surtout quand il sait qu'une des hypothèses de travail est contraire au développement économique . Même dans la tempête , il n'y a pas d'autre solution pour la Guadeloupe que l'ancrage français et européen .D'où l'attachement le la population au droit commun français . En laissant subsister un doute sur cet ancrage , en évoquant même pour certains une dérive , les politiques portent une responsabilité considérable dans la déliquescence de notre économie . Et M. GILLOT est au premier rang de ces fossoyeurs .