Le rôle du représentant de l'Etat dans les nouvelles collectivités de Martinique et de Guyane tel que défini dans la loi en cours de vote soulève l'indignation des élus de ces deux collectivités ; on peut les comprendre , nul n'aime se voir imposer un "pion" chargé de faire la police dans le pensionnat .
Mais ce "pion" n'en est il pas pour autant un indispensable "cliquet de sécurité" pour compenser les défaillances des élus ? Qui osera prétendre que nos élus sont irréprochables dans la gestion des problèmes des collectivités ? Nous aurons la charité de na pas dresser ici la longue liste des incohérences et insuffisances de ces personnages si chatouilleux sur leur "indépendance" .
La population ne s'y trompe d'ailleurs pas si l'on en juge par la réaction des bouillantais qui , lassés de manquer d'eau potable et souvent d'eau tout court , écoeurés par l'impuissance et l'inertie de leurs élus (à commencer par le maire)
déclarent vouloir faire appel au préfet , représentant de l'Etat , qu'ils jugent seul capable de les sortir de la panade où ils se trouvent .
Le maire en question , très actif en commémorations diverses , manifestations "caribéennes" et autres inaugurations de stèles (pour l'instant , 3 parpaings superposés , mais inaugurés récemment en grande pompe ), se déclare impuissant à résoudre le problème de l'eau .
C'est qu'il ne s'agit plus seulement de "faire du bruit avec sa bouche" , mais de se colleter au réel : c'est autrement plus compliqué !