L'actualité pour nous, c'est la promesse du LKP d'une semaine de « grève » dure, la nomination de Marie-Luce PENCHARD au Secrétariat d'Etat à l'Outre-mer et l'arrivée vendredi du Président de la République.
En fait de « grève » dure, nous avons eu droit en plus des habituels blocages d'entreprises par des manifestants venus de l'extérieur, à quelques fermetures de stations services (dans le but évident d'empêcher les Guadeloupéens de se rendre à leur travail), mais sans graves conséquences, les automobilistes ayant pris leurs précautions. En revanche, il faut noter que les pouvoirs publics avaient décidé de réagir et les barrages routiers n'ont pas été tolérés. De même notons la fin de conflits qui s'éternisaient, comme celui de la CCI de Pointe-à-Pitre ou de la maison d&e acute;partemental des personnes âgées du Raizet. En ce mercredi 24 juin, troisième jours de la semaine on peut dire que le LKP n'a pas réussi son pari et l'Etat semble reprendre la main. Mais attendons la suite.
La nomination de Madame PENCHARD ensuite. Dans la position de critique qui est la notre à l'égard du Gouvernement pour sa gestion de la crise du début de l'année, nous nous abstiendrons de compliments faciles voir de banalités du genre, bravo à la nomination d'une Domienne au Secrétariat d'Etat aux Dom-Tom.
Nous nous contenterons plutôt de quelques remarques :
1°) Compte tenu des déplorables effets dus directement à l'action de Monsieur JEGO à la fois sur la cohésion sociale et sur le développement économique de la Guadeloupe, le maintenir à son poste eut été un signal négatif sur la volonté des pouvoirs publics dans finir avec les flatteries envers le LKP et de marquer ainsi son souhait de rétablir l'ordre républicains comme certains signes encore timides il est vrai semblent le marquer.
2°) Nous saluons donc la venue d'un nouveau Secrétaire d'Etat, comme une volonté de changement de politique des pouvoirs publics
3°) Madame PENCHARD en tant que native de Guadeloupe peut à priori avoir une meilleure approche des relations sociales dans l'outre-mer, et pourquoi donc lui ôterait -on à l'avance la capacité d'appréhender les problèmes de l'Outre-Mer
4°) Sa position de Conseiller Technique pour l'Outremer, à l'Elysée, présente de notre point de vue un handicap et un atout.
- Le handicap, c'est qu'à ce poste, elle ne peut avoir été sans influences sur les décisions prises durant la période de troubles. Saura-t-elle donc s'exonérer de l'action et du comportement de son prédécesseur ?
- l'atout, c'est qu'à ce poste elle était au fait des situations et des problèmes et est donc opérationnelle. Mais pour quelle politique, là est la question ?
La venue du Président de la République enfin, sera l'occasion pour nous d'entendre de la plus haute personnalité politique de l'Etat, comment celui-ci entend exercer ses prérogatives légales et en particulier ses prérogatives régaliennes.
Au moment où les élus généraux et régionaux érigés en Congrès, prennent la voie d'un statut spécifique, il est indispensables que nous poursuivions notre action et en particulier notre mobilisation pour que la voix de la majorité silencieuse, dont on sait qu'elle n'est pas celle des élus, et que nous prétendons représenter puisse être entendue.
Amédée ADELAIDE
Le 24 juin 2009